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Photo du rédacteurNoémie Rozane

Retour sur une affaire : battue par son compagnon pendant plusieurs heures

Le 6 août 2020, Madame R. a reçu un message d'un ami sur son téléphone.


Son compagnon, Monsieur M., l'a intercepté.


Pris d'une jalousie excessive, il la gifle, elle tombe au sol, il la relève par les cheveux, la gifle à nouveau, lui donne des coups, à plusieurs reprises.


Elle perd alors connaissance.


Lorsqu'elle reprend ses esprits, il est encore là, et il reprend les violences. Cette fois-ci, les poings ne suffisent plus. Il utilise des objets du quotidien : des cuillères décoratives en bois, qui se brisent sur la victime ; une sangle de sac à main ; une chaise...


Pendant plusieurs heures, Madame R. est victime de violences de la part de son compagnon, qui l'a enfermée à l'intérieur de son appartement.


Les enfants de Monsieur M. sont à l'étage, eux aussi enfermés dans une chambre, et entendent les coups.


Ce n'est que lorsque les hématomes commencent à apparaître que Monsieur M. la laisse enfin dormir, mais tout son corps est endolori et elle n'arrive pas à trouver une position confortable pour dormir.


Le lendemain matin, les violences reprennent.


Madame R. doit aller à son travail mais Monsieur M. ne veut pas qu'elle parle, qu'elle parte. Il l'accompagne sur son lieu de travail, et reste avec elle pour éviter qu'elle ne s'enfuie.


Le calvaire de Madame R. a pris fin grâce à l'intervention de la police, alertée par l'ex-mari de la victime, suite à un appel de Monsieur M. qui se vantait de battre sa compagne.


Monsieur M. est donc placé en garde à vue, puis déféré devant le Procureur de la République, qui décide de le faire comparaître devant le Tribunal correctionnel, à l'audience de comparution immédiate.


A l'audience, le Président et ses assesseurs sont impressionnés par la taille et l'importance des blessures de la victime.


En effet, un certificat médical et des photographies présentes au dossier permettent de s'apercevoir que Madame R. porte des traces de coups sur tout le corps.


Madame R. m'a confié qu'elle se sent en danger de mort.


Il m'a été indispensable, outre d'obtenir l'indemnisation du préjudice subi par la victime, de demander au Tribunal de prononcer à l'encontre de Monsieur M. une interdiction d'entrer en contact avec la victime, et de paraître sur la commune du domicile de Madame R.


Il fallait en effet la protéger.


Le Tribunal correctionnel a déclaré Monsieur M. coupable des faits qui lui étaient reprochés, à savoir des violences volontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail de moins de 7 jours, sur sa concubine, avec l'usage d'une arme.


Il a été condamné à la peine de 24 mois d'emprisonnement, dont 8 mois assortis d'un sursis probatoire pendant 3 ans.


Le Tribunal a prononcé un mandat de dépôt ; ainsi, Monsieur M. a été immédiatement incarcéré à l'issue de l'audience.


Monsieur M. a également été condamné à réparer le préjudice subi par la victime.


Il lui a été fait interdiction d'entrer en contact avec elle, et de paraître sur la commune où réside Madame R.






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